Toujours être prudente à la chasse

Je me réveilla en sursaut, couverte de sueur chaude, haletante. Ce n'était qu'un cauchemar. Toujours le même, mais que un cauchemar. Un cauchemar qui ne réalisera plus. Il fallait que j'arrive à oublier cette sombre période. Que je me la sorte de l'esprit, si je veux un jour vivre en paix avec moi même. Mais je n'y arrivais pas. Les souvenirs les plus désagréables sont souvent ceux dont on ceux souvient le mieux. Malheureusement. Une soudaine envie de courir et me défouler me pris aux tripes. Je me leva et sans précaution, je traversa la tanière au pas de course. J'avais sans doute réveillé tous mes camarades mais peu m'importait à ce moment. Une fois dehors, je me mis à courir aussi vite que je pus et sans m'arrêter.

Même si je commençais à haleter, à être à bout de force, à trébucher, je continuait ma course effreinnée. Tout arrivait tellement vite que je n'avais pas le temps d'anticiper et d'éviter. Je trébuchait sur les pierres, les touches d'herbes, les racines, je me prenais des branches basses, des buissons sur le museau. Le paysage me semblait sinistre, sombre et terrifiant, comme dans mes cauchemar. Comme dans mon cauchemar. Même le ciel me semblait gris et menaçant. Cela ne fit que renforcer mon envie de courir. A bout de souffle je me mis à zigzaguer entre les arbres, à tanguer jusqu'à vaciller.

Non je n'étais pas tombée, le sol s'était dérobé sous mes pattes. J'étais tombée du haut d'une falaise et j'avais dévalé la pente en roulant. Mais je ne ressentais aucune douleur, encore absorbée par mon rêve. Je ferma les yeux et sombra dans l’inconscience. C'était si paisible, si reposant. Là aucun cauchemar ne me hantait, aucun fantôme ne me tourmentait. Je ne m'étais pas sentie aussi bien depuis des lunes et des lunes. Cela me donna des idées vite repoussées par ma raison. Oui, des tendance suicidaires.
Puis, quelque peu remise de mes émotions et rouvrit les yeux. Le soleil haut dans le ciel indiquait qu'on en était presque à la moitié du jour. Combien de temps étais-je restée ainsi ? Sans réponse je tenta de ma relever quand une vague de douleur me submergea d'un seul coup, comme si toute la souffrance de ma vie revenait au galop sur moi. Je me mis à hurler de toutes mes forces, lui demandant de me laisser tranquille ou de me tuer. Je n'eut aucun des deux. La douleur revint de plus belles, j'eau l'impression que tous mes os ce brisaient en même temps et sans cesse. Il fallait que je me lève, que je rentre au camp. Alors que je tentais de me redresser j'eut la sensation de ne plus avoir de muscles ou de squelette. Mon corps ne répondait plus. Je me remise à hurler, à l'aide cette fois ci.

Je pense être quelqu'un à la fois de maladroit et quelqu'un de chanceux. Car par un miracle du clan des Etoiles, j'entendis des pas de chats et reconnus l'odeur de notre tout jeune guérisseuse Noix de Coco. Je ne sais pas ce qu'elle me fit, mais cela n'eut que pour effet de me faire souffrir encore plus.

" - Comment vas-tu ? " s'enquit la jeune chatte.

L'inquiétude résonnait dans sa voix et sa peur empestait dans toute la clairière. J'avais conscience que mon cas ne pouvait être gérer que par une guérisseuse d'expérience, des os brisés devait être quelque chose de très difficile à réparer ... ou à cacher. Comment allais-je pouvoir expliquer que je courrait à l’aveuglette en pleine matinée, au milieu de la forêt. Je ne pouvais révéler l'existence de ces cauchemar car ils représentaient une sombre période de ma vie, qui était un secret enfouis au plus profond de mon âme. Le mensonge me sembla sur le coup la meilleure solution.

" - Bi ... bien je te remercie. Je ... j'ai glissé du haut de la montagne et j'ai atterris ici. Pou ... pourrais tu aller chercher Fleur de Cannelle .. ou ... ou des herbes apaisante. "

Un de mes os se déplaça ce qui me fit souffrir le martyre. Un cris de douleur transperça ma gorge. A ce moment là j'aurais préféré mourir.

" Vite s'il te plait. Je .. je pense que ce que tu m'as fais ... ne ... ne suffira pas ... "

Chaque parole me demandait un effort énorme et me faisait souffrir. Il fallait qu'elle se remue et vite sinon j'allais